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Patrimoine

HISTORIQUE

En bordure du pays caussignol* « Monticellus », le petit monticule de la rive droite de l’Assou se développe dès les IXe et Xe siècles et achève de se fortifier aux XIIIe et XIVe siècles, autour de la maison seigneuriale. Le château, dont il reste des éléments du XIIIe au XVe siècle, passa successivement de la famille Monteils aux Murat de la Valette, puis aux La Valette-Cornusson et aux Mialet de Fargues (XVIIIe). Le bourg était réputé pour sa foire de la Saint-Pierre, le 29 juin. Dès la Révolution, le village connaît un premier essor grâce à la viticulture et à la culture du chanvre pour la confection de toiles. Parallèlement, le commerce et l’artisanat se développent, avec une foire tous les 19 du mois. Les grands travaux de la voie ferrée de Najac à Monteils (1853-1858), le long de la vallée de l’Aveyron, vont donner un coup de fouet à l’économie locale. On comptera, à cette époque là, un millier d’habitants dans le village. Les commerces tournent rond, le vin s’écoule aisément. Une gendarmerie est même installée pour maintenir l’ordre dans toute cette population. Monteils a conservé de cette épopée ferroviaire une Maison des apprentis de la SNCF qui a été en activité jusque dans les années 50. 

 PATRIMOINE

Vestiges de l’ancien  Château : . L'ancien château, autrefois situé au centre du bourg, a disparu. Subsiste seulement un corps de bâtiment flanqué d'une une tour carrée, élément du système de défense, munie de plusieurs bouches à feu et de mâchicoulis.  Subsiste encore une belle salle voûtée. Au coeur du village  était située la première église qui fut brûlée par les Huguenots en 1561. Elle fut ensuite rebâtie hors des murs.

Stelle du Cardinal Marty

Le lieu de mémoire, dernière résidence du Cardinal Archevêque de Paris, Mgr Marty

 

Le lavoir du Couderc

Ces aménagements se sont répandus à partir du milieu du XIXe siècle pour améliorer l’hygiène des populations (loi de 1851 incitant, par un crédit, les communes à se doter de lavoirs publics). Le bac recevant en premier l’eau de la fontaine était destiné au rinçage du linge, les suivants au lessivage. Le plus éloigné pouvait être utilisé pour le lavage de la laine. Les larges bords plans et lisses des bassins servaient à savonner et à brosser le linge.

La Chapelle Notre Dame de Pitié

Piéta du 15ème siècle

 

 

Le château de Courbières

Ce beau château, qui se relève de la ruine depuis les années 70, occupait une position doublement stratégique. Accroché de manière inexpugnable sur les pentes de la vallée de l’Aveyron, il contrôlait des mines d’argent toutes proches, qui furent exploitées jusqu’au XVIe siècle. Ceci peut expliquer la richesse de sa construction et sa puissance défensive. On pénètre dans la cour intérieure par une porte ouverte dans la grosse tour de défense. À main gauche, un bâtiment en schiste, plus récent, empiète vraisemblablement sur l’espace d’origine. L’édifice primitif devait se situer en bordure de l’à-pic donnant sur la rivière. Face à l’entrée se trouve le corps de logis, dont certaines larges fenêtres comportent encore leurs meneaux. D’après « Les châteaux de l’ancien Rouergue ». Le château de Courbières fut successivement occupé par les familles de Villevayre (XIIIe),Donat (XIVe), de Lescure-Callès (XVe), de La Roque-Sénézerges (XVIIe) et de Cadrieu.

De nombreuses caselles et vieilles croix.

 

Le Couvent

Construit de 1886 à 1888, inauguré en 1889, il abrite une communauté d’une vingtaine de sœurs Dominicaines du Très Saint-Rosaire. Le cardinal François Marty* (1904-1994, ancien archevêque de Paris), dont le nom est indissociable de Monteils et de son lycée agricole privé, s’y retira les treize dernières années de sa vie. Son appartement peut être visité sur demande (musée du souvenir François Marty). En partie détruit par un incendie, puis reconstruit en 1952, le couvent comporte une chapelle moderne réalisée par Pierre Vago (architecte, entre autres, de la basilique de Lourdes, proche de Le Corbusier, co-fondateur de la revue « L’architecture d’aujourd’hui »...) où l’on peut admirer les vitraux de Gustave Singier et de Jean-Luc Perrot, ainsi qu’un Christ de Dubos et une Vierge à l’Enfant de Gardner.

   Les fours à chaux

Ces fours ont eu un rôle crucial dns l’économie locale. La chaux est utilisée depuis l’Antiquité comme mortier pour la construction ainsi que comme amendement dans l’agriculture. Le principe est simple : la pierre calcaire (ici de la dolomie) est chauffée à très haute température (près de 1 000°) dans des fours, où elle devient de la chaux vive (utilisée en chimie ou pour la désinfection). Broyé, puis « éteint » avec de l’eau, le matériau prend sa forme définitive de chaux aérienne ou de chaux hydraulique. Pour faire de la chaux, il faut donc de la pierre uniquement calcaire - en abondance, mais surtout du bois : c’est ce qui explique l’éloignement de certains fours, des villages et des cultures. Le transport vers Monteils était effectué avec des attelages sur un chemin aménagé spécialement, qui comportait des tunnels et des ponts. Ces fours ont été créés vers 1850, pour alimenter le gigantesque chantier de chemin de fer de Monteils à Najac. La production a ensuite été utilisée comme amendement des sols acides et pauvres du Ségala. C’est le train, une fois la ligne achevée, qui a permis le transport des énormes quantités nécessaires. Un miracle économique qui, en quelques décennies, a fait des pauvres terres à seigle la région agricole la plus riche de l’Aveyron. 

 

 

 

 

De ponts en tunnels

11 ponts, 9 tunnels, c’est la prouesse technique qui a été réalisée, de 1853 à 1858, pour construire les 6 km de voie de chemin de fer reliant Monteils à Najac.« Quand on n’est pas sous un tunnel, on est sur un pont » dit-on ici de cette voie ferrée. Pour faire sauter ce véritable verrou naturel sur la ligne de Paris à Toulouse, qui allait permettre de désenclaver une partie du Massif central - et de transporter le précieux minerai de ses bassins miniers - près de 12 000 ouvriers allaient être déployés. Il s’agissait essentiellement de Piémontais (nord-ouest de l’Italie) venus trouver de l’embauche en France. Certains ont laissé leur vie sur ce chantier et on peut encore voir leur tombe au cimetière de Monteils. Krantz, l’un des ingénieurs du chantier, déclara dans une lettre au Préfet de l’Aveyron (12 juillet 1856) « entre Monteils et Laguépie (10 km en aval de Najac), je ne sais en vérité si dans aucun pays, on a ouvert jusqu’à ce jour un chemin de fer dans une vallée pareille et bravédes difficultés aussi grandes ». Le 30 août 1858, la ligne était inaugurée.